Mon expérience en prépa ECT : stress, concours et apprentissages

La prépa ECT : économique et commerciale option technologique pour les bacheliers qui ont fait la filière STMG.

Je ne me destinais pas du tout à faire une prépa pour être honnête. J’en avais marre de l’école et je voulais un cursus court avec beaucoup de pratique… c’est raté. Je voulais d’abord faire un bachelor événementiel , je trouvais ça très bien, mais un de mes profs avec des préjugés sur le bachelor. Non que je suivais forcément tout ce que disaient les adultes, mais c’est vrai qu’un petit doute a commencé à naître dans mon esprit. C’est fatigant de ne pas savoir quoi faire !

Mon prof de maths de seconde insistait pour me voir faire une prépa, je n’en avais jamais entendu parler avant il me semble. À chaque fois qu’il me croisait dans les couloirs il murmurait : prépa prépa prépa. Alors oui c’était sans doute de la propagande, mais ça a fonctionné. Je me renseignais surtout sur la suite de la prépa : les écoles de commerce. Ma recherche première était de savoir le salaire avant de savoir si cela m’intéressait réellement. Grosse erreur pour moi. J’aurais dû le voir venir, j’en avais marre de l’école et je m’orientais vers 5 ans d’études. J’étais introvertie et je m’orientais vers l’endroit où il y avait une concentration maximale d’extraverti.

Je pense avant tout que je voulais prouver que je pouvais le faire. Alors me voilà, mon bac en poche, direction Amiens. Et en plus en internat, énorme stress, envie de pleurer le jour J où je découvre ma chambre, qu’est-ce que je fais là ? J’allais partager ma chambre avec quelqu’un que je ne connaissais pas. La chambre était sympa et il y avait une douche, mais pas de toilettes.

J’ai eu beaucoup de chance dans la répartition des chambres, je suis tombée sur une fille géniale et je regrette de ne pas avoir assez profité de cette période internat pour regarder encore plus de films, papoter encore plus et faire plus de sorties shopping !

Bon alors la prépa c’est comment ? INTENSE. Je me mettais une pression de dingue en plus des cours.

Si je me rappelle bien, on commençait le lundi matin par 2h de droit, autant vous dire qu’il était difficile de ne pas piquer du nez.

Droit, économie, management, français, mathématiques, philosophie, anglais, allemand, tout s’enchaîne à une vitesse. Et en plus des cours, des contrôles, des devoirs en tout genre, vous avez les colles /khôlles (est-ce que quelqu’un peut se mettre d’accord sur comment écrire ce mot?).

C’est quoi les colles/khôlles ?

Les colles, ce sont des heures en plus, souvent sur le midi ou le soir. Vous êtes en petit groupe : 2-3 élèves et vous travaillez sur des sujets différents toutes les semaines. Pour les langues, on travaillait beaucoup l’oral, on écoutait un extrait et nous devions répondre à différentes questions et expliquer ce que nous comprenions. Pour quelqu’un comme moi, je ne détestais pas les colles parce qu’au moins j’étais beaucoup moins timide pour participer dans un groupe restreint qu’une classe de 30 élèves. Pour ma part, les colles pouvaient être menées par des professeurs différents, ce qui n’est pas plus mal pour avoir un autre avis.

C’est beaucoup de travail en plus, mais ce n’est pas juste pour nous rajouter du travail, c’est vraiment pour nous accompagner et être là si nous avions des difficultés.

Combien de temps ça dure une prépa ?

Vous vous engagez pour deux ans. Le but de la prépa est de vous préparer aux concours d’entrée des grandes écoles de management.

Après ces deux ans, vous pouvez aussi reprendre la fac puisque vous pouvez faire valider votre prépa comme équivalent à la licence. C’est aussi possible et ce n’est pas du tout un échec !

Les concours blancs

Heureusement, vous avez l’occasion de vous entraîner plusieurs fois avec les concours blancs. On nous met en condition et ça permet de se mettre en condition avant les vrais concours.

Pour l’anecdote, mes oraux blancs étaient une catastrophe. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire (décidément la fille a toujours été perdue dans son parcours) et j’ai dit n’importe quoi et là ma prof d’économie me regarde et me dit : « mais alors vous n’êtes pas du tout dans le bon parcours, vous ne devriez pas être dans ce cursus alors ». Imaginez, vous venez de faire 1 an de prépa et on vous dit que vous vous trompez totalement de cursus, sans pincette. Bien évidemment je suis sortie de là et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps.

Mais têtue comme j’étais, je me suis dit : elle va voir si je me trompe de cursus, je peux le faire ! Et j’ai retravaillé tout mon discours à l’oral pour coller davantage au discours parfait qu’on attend de quelqu’un qui souhaite faire une école de commerce.

Les concours, comment c’est ?

INTENSE, encore! C’était 3 semaines de concours, de stress, de fatigue et de doutes. Si vous êtes boursier, tentez toutes les écoles, vous n’avez rien à perdre. Parce que oui le concours de ces écoles est payant, il y a parfois des regroupements d’écoles sinon vous devez payer pour chaque école. Et ça peut revenir cher, si je ne dis pas de bêtises, j’ai passé 13 écoles pour environ 800 euros.

Vous commencez par les épreuves écrites et après vous devez passer les oraux Ecricome et IENA directement dans les écoles.

Il n’y a pas eu de grosses surprises pour les écrits. Pour les oraux par contre, je n’ai rien compris à ce qui m’arrivait. Pour le premier en anglais, j’étais habituée à discuter de sujets d’actualité pendant les oraux blancs, mais là l’examinateur me posait des questions très personnelles. Avec le recul, ce n’était même pas légal : est-ce que tu crois en Dieu ? Tu as un copain ? Est-ce que tu as plusieurs copains ? Non, mais je me suis dit, je suis où qu’est-ce qui se passe ? J’étais très déstabilisée. Et pour l’allemand, l’examinateur était très autoritaire, du style : mais tu vas la finir ta phrase ? Non le verbe on le met où ??

J’espère que maintenant il y a eu des changements, parce que déjà que nous sommes très stressés après 2 ans de préparation à ces concours et si en plus les examinateurs nous mettent une pression non nécessaire . . . D’accord ils ont beaucoup de candidats, mais les candidats, eux, n’y sont pour rien.

Je ferai un autre article sur mon tour des écoles et quelques anecdotes (je pense que l’univers m’envoyait des signes et que j’en ai fait qu’à ma tête).

Pour la prépa d’Amiens, je ne regrette pas, j’ai appris énormément de choses. Les professeurs étaient globalement bienveillants et avaient vraiment à cœur de nous voir réussir. Ils s’intéressaient sincèrement à notre réussite. Il faut être prêt à travailler pendant 2 ans, à avoir des semaines de cours de 40 heures, préparer des concours et donc n’avoir que très peu de week-end pour relâcher la pression.

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