Le retour en France, c’est aussi ça : ne plus avoir de chez soi.
Et c’est ce qui pèse le plus sur le moral. J’aimerais avoir ma décoration, préparer mes repas avec plaisir dans ma cuisine. Retrouver cette sensation merveilleuse du vendredi soir, quand tu rentres chez toi pour entamer le week-end, et que tu sais que tu vas savourer ta soirée.
C’est long très long quand on est plus indépendant à 100%.
Et ça, peu de gens le comprennent. Parce qu’on te répondra : « Mais c’était ton choix. »
Oui, c’était notre choix. Mais on a aussi fait beaucoup d’erreurs, liées à un épuisement mental en fin d’année.
Et ce n’est pas parce que c’est notre choix que ce n’est pas difficile.
La nuance est là. Mais elle est difficile à faire entendre.
Pour ma part, j’ai arrêté d’essayer de me faire comprendre. Ça me coûte trop d’énergie, pour au final entendre, dans quelques mois, des jugements non sollicités.
C’est ça, un retour en France difficile. Parfois, on se sent seul. On se demande mille fois si on a fait le bon choix.
Mais quand on a un rêve… est-ce qu’on l’abandonne au bout de quelques mois ?
Ou bien est-ce qu’on se bat, jusqu’à ce qu’il se réalise ?
Moi, je rêve d’une vie tranquille. D’une maison avec un jardin, où j’entends les oiseaux chanter. Je ne demande pas grand-chose : juste un chez-moi paisible.
Alors même si c’est long, même si c’est douloureux… je m’accroche.
Bientôt, ça va payer.