Le retour en France sans emploi c’est quoi ?
C’est attendre 3 mois la réouverture de tes droits à la Sécurité sociale. Ma carte est encore en bon état même après 15 ans d’utilisation et pourtant je dois la changer parce qu’elle a été désactivée et j’espère la recevoir prochainement (finger crossed). Je vous conseille d’aller à une permanence la plus proche de chez vous, on vous conseille et vérifie les papiers nécessaires.
C’est retourner vivre chez ses parents, pour ma part, chez ma belle-mère. Et même si c’est l’occasion de passer plus de temps ensemble, ça peut devenir oppressant pour tout le monde. Tu n’es pas chez toi, ce n’est pas ta décoration et en plus tes parents ou les parents de ton/ta chéri(e) et bien ce n’est pas de leur faute, mais c’est parfois difficile de garder ses émotions et de ne pas impacter les autres.
C’est croire que ton profil va intéresser plein d’entreprises alors qu’en réalité j’ai l’impression de m’être abonnée à une newsletter « Merci pour votre candidature, malgré la qualité de votre profil nous avons choisi quelqu’un d’autre ». Ou bien intéresser quelques entreprises, mais on te parle de formation de l’ordre de 10 semaines minimum dans une ville dans laquelle tu n’as jamais mis un pied.
C’est se déplacer à un entretien pour entendre une RH dire : vous ne cherchez pas ailleurs qu’en Auvergne ? Parce qu’il n’y a rien ici ! J’imagine qu’elle voulait bien faire, mais sur le coup j’avais envie de lui dire de se mettre juste quelques secondes à ma place : j’ai clôturé un chapitre de 6 ans pour recommencer en Auvergne et elle me dit qu’il n’y a rien à faire là-bas. Pour l’enthousiasme, on repassera.
C’est ne plus savoir où est sa place et pour être honnête je me sens très souvent en décalage. J’ai l’impression de n’avoir jamais fait assez, de payer le prix de mon chômage qui s’éternise. Pour être transparente, j’ai même l’impression parfois qu’à 29 ans je n’ai plus vraiment d’avenir. C’est triste je sais, mais heureusement j’arrive à me concentrer sur tout ce que je sais faire en dehors d’un travail.
Parce qu’en fin de compte, le travail, ça ne définit pas qui vous êtes.